Le vieil homme
Dans une petite maison au bord de la mer, vivait un vieil homme nommé Hippolyte.
Chaque matin, il se levait avec une certaine appréhension, observant son reflet dans le miroir.
Les rides, autrefois légères et discrètes, se multipliaient et s'approfondissaient. Ses cheveux, naguère d'un noir de jais, étaient maintenant d'un gris argenté. Hippolyte ne pouvait s'empêcher de ressentir une colère sourde monter en lui à chaque signe de vieillissement.
Il se souvenait des jours où il courait le long de la plage, où son corps était fort et vigoureux. Maintenant, chaque mouvement semblait un effort, et ses articulations protestaient à chaque pas. Il ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine amertume en pensant aux années perdues, aux rêves non réalisés. Pour lui, vieillir n'était pas seulement une affaire de corps qui faiblit, mais aussi de rêves qui s'éloignent, de possibilités qui se réduisent.
Cependant, il y avait des moments où Hippolyte trouvait une certaine paix.
Les après-midis tranquilles passés à lire sous le vieux chêne, les conversations avec ses petits-enfants qui illuminaient ses journées, et les couchers de soleil qui semblaient plus beaux qu'auparavant.
Bien que son exaspération de vieillir ne l'ait jamais complètement quitté, il commençait à comprendre que chaque étape de la vie avait sa propre beauté et ses propres défis. Avec le temps, il apprenait à accepter ses années dorées avec une sagesse et une complaisance qu'il n'aurait jamais imaginées.
Patrick Thuillier
( Extrait de Journal Poétique des Jours )

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