Au dehors sont les limites du réel
au verni qui se craquelle.
Les jours s’assombrissent dans une profondeur
un gouffre où tournoient des incursions du passé
des pensées morcelées.
Au détour de tes mots
des rêves d’enfant se dévoilent à corps et à cris
tout ce qui chantait à toutes brides
à ras bord
un air remontant du fond des âges
un grand passage à chaudes larmes
le cœur à pierre fendre…
*****
Ce qui est moi
me fait emprunter la voie du néant
comme si j’avais besoin
d’aller plus loin…
Patrick Thuillier
Se sont des pas qui ne se suivent plus
dans une brume d’inquiétude.
Les jours s’accumulent très peu convaincants,
la parole ne sait plus où elle en est,
le corps s’abandonne érodé, le cœur en perdition,
la colère devient alambiquée, consume le regard broussailleux.
la chair audible se substitue à l’esprit
dans un bégaiement incommode…
*****
L’espace, le temps sans mesure et l’épilogue
d’un amalgame de jours innomés,
près du seuil d’une rupture sans nom.
Qui entre à présent ici sans lumière
dans le mystère noir des promesse non tenues,
des mensonges hasardeux, des faux-semblant éhontés
des pensées méprisables ?
Qui veut croire à la nuit lustrale
à la rédemption de l’âme perdue dans l’incertitude,
sans repères, sur de faux accords
et d’avancer ainsi en soi-même pour se défier
vêtu d’une soutane de plomb ?
Patrick Thuillier
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